L’Association française des Anthropologues a le plaisir de vous inviter à participer à son séminaire en partenariat avec le CRPMS.
Séance du mardi 12 décembre 2017, 11h-13h, Maison Suger : 16 – 18 rue Suger ; Paris 6° (RER Saint-Michel)
Sexualités et globalisation
Monique Selim,Wenjing Guo, Pascale Absi, Patience Biligha
Séance du mardi 12 décembre 2017, 11h-13h, Maison Suger : 16 – 18 rue Suger ; Paris 6° (RER Saint-Michel)
Sexualités et globalisation
Monique Selim,Wenjing Guo, Pascale Absi, Patience Biligha
Des sexualités globalisées à l'avant-garde ?
Foncièrement intime, mais immédiatement globale, désormais destinée à être affichée et visibilisée, l’intimité sexuelle devenue orientation sexuelle est maintenant l’objet d’une gestion collective, politique et internationale qui encadre ses dimensions personnelles. Le sigle LGBT – Lesbian, Gay, Bisexual, Transexual – qui condense les orientations sexuelles majeures comme choix propre, a ainsi acquis une place centrale dans les programmes des grandes organisations internationales et il est devenu inesquivable pour les petites ONG en quête de financements. C’est cette primauté des droits sexuels que cet ouvrage explore sous différents angles et à partir de terrains contrastés en Chine, au Vietnam, au Laos, en Bolivie, au Cameroun et en France, dans une perspective anthropologique attentive aux logiques subjectives et singulières.
Présentation des auteures :
Monique Selim, directrice de recherches émérite à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), anthropologue ,Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Wenjing Guo, docteure en anthropologie et chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Ont participé à cet ouvrage :
Pascale Absi, chargée de recherche à l’IRD, anthropologue au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Patience Biligha Tolane, docteure en anthropologie et sociologie de l’Université de Paris – Diderot, également chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Ting Chen, doctorant -chercheur en sociologie clinique au laboratoire du changement social et politique à Paris 7.
Marine Gilis, prépare actuellement un projet de thèse sur les centres d’archives et de documentation spécialisés sur le féminisme et travaille à un projet de la ville de Paris concernant les archives LGBT.
Présentation des auteures :
Monique Selim, directrice de recherches émérite à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), anthropologue ,Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Wenjing Guo, docteure en anthropologie et chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Ont participé à cet ouvrage :
Pascale Absi, chargée de recherche à l’IRD, anthropologue au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Patience Biligha Tolane, docteure en anthropologie et sociologie de l’Université de Paris – Diderot, également chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD(CESSMA).
Ting Chen, doctorant -chercheur en sociologie clinique au laboratoire du changement social et politique à Paris 7.
Marine Gilis, prépare actuellement un projet de thèse sur les centres d’archives et de documentation spécialisés sur le féminisme et travaille à un projet de la ville de Paris concernant les archives LGBT.
Les travailleuses du sexe chinoises au Cameroun
Cet ouvrage a pour objet la prostitution chinoise au Cameroun. Il est fondé sur des investigations anthropologiques menées de 2012 à 2015 auprès des travailleuses du sexe chinoises, des clients et prostituées camerounais. L’approche anthropologique employée met en lumière les trajectoires de vie des protagonistes, ainsi que l’organisation du marché du sexe dans les villes de Yaoundé et de Douala. À travers le prisme de ces différents acteurs, ce livre fournit des éléments d’analyse sur la dette symbolique et financière des Chinoises. Ces deux formes de dette auxquelles elles sont contraintes les enferment dans le travail du sexe, présenté comme le seul moyen de remboursement par leurs créanciers. L’ouvrage révèle également l’influence des prostituées chinoises sur l’imaginaire de la sexualité des Camerounais, qui trouvent avec les travailleuses du sexe chinoises la possibilité de réaliser des pratiques sexuelles rejetées par les prostituées et certaines femmes mariées camerounaises.
Présentation de l’auteure :
Patience Biligha Tolane est docteure en anthropologie et sociologie de l’Université de Paris – Diderot. Elle est également chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD (CESSMA) et secrétaire scientifique du séminaire de l’Association française des anthropologues.
Présentation de l’auteure :
Patience Biligha Tolane est docteure en anthropologie et sociologie de l’Université de Paris – Diderot. Elle est également chercheure associée au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques, Université Paris Diderot/INALCO/ IRD (CESSMA) et secrétaire scientifique du séminaire de l’Association française des anthropologues.
Argumentaire du séminaire
Ce séminaire propose de repenser les dialogues et les mises à l’épreuve réciproques entre anthropologie et psychanalyse. Il s’efforce d’articuler trois lignes de questionnement :
Séminaire mensuel avec pour thème Appartenances et globalisation, sexes et identités : modes de production organisé par :
Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7,
Nicole Khouri , sociologue, IMAF
Julie Peghini, anthropoloque, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, Laboratoire CEMTI
Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD
- Clinique du terrain et terrains cliniques : des anthropologues s’interrogent sur la nature des relations interpersonnelles développées durant leurs enquêtes, le sens et les modalités de leur écoute, et, corollairement, les mobiles intimes de la parole des acteurs. Les crises économiques et politiques qui bouleversent de nombreuses sociétés s’impriment, en effet, dans la situation ethnologique. De surcroît, l’ethnologue se trouve de plus en plus fréquemment en contact avec des populations en fragilisation croissante, en état de non inscription, et même d’errance.
- Folie et État : on développera une réflexion croisée, d’un côté sur les effets sur les élaborations identitaires des nouvelles représentations du bien-être psychique, de l’autre, sur les instances de légitimation sur ce que serait une bonne santé psychique en termes de prévention, de diagnostic, de traitement et de leur évaluation. Enfin, le lien doit être souligné entre les terreurs issues de la violence de l’État et les confusions des registres du Réel, de l’Imaginaire et du Symbolique, qui font tenir l’existence singulière et les échanges sociaux. D’une certaine manière, la folie a disparu au profit de l’exclusion et de la stigmatisation des perdants. Dans les pays lointains qui ne rentrent pas dans cette industrialisation du soin, l’OMS., au contraire, préconise un retour aux dispositifs dits « traditionnels », légitimant médiums, devins et autres guérisseurs. Dans ces deux configurations du monde globalisé, les États jouent un rôle majeur, idéologique, symbolique, mais aussi institutionnalisant les corps des professionnels du soin psychique. La psychanalyse fait actuellement l’objet d’un débat social, d’autant plus aigu que c’est la singularité du sujet individuel qui est en jeu. La présence de la psychanalyse dans les institutions de soin et d’enseignement redevient l’enjeu d’une lutte, alors que la psychiatrie et la psychopathologie sont de plus en plus biologiques.
- Un dernier volet : rouvrir le débat entre anthropologie et psychanalyse de l’ordre épistémique et épistémologique, à l’heure où le cognitivisme est, pour un nombre croissant d’anthropologues, un outil de validation de leurs recherches et de leurs résultats. La généralisation de l’économie de marché a eu des effets de plus en plus prononcés sur les définitions de la souffrance psychique, des troubles mentaux, leurs modes de diagnostic et leur traitement. Dans les démocraties industrielles, on constate la dominance des modélisations biologiques et neurologiques, le retour à un primat héréditaire et la mise en avant de polices de rééducation comportementaliste.
Séminaire mensuel avec pour thème Appartenances et globalisation, sexes et identités : modes de production organisé par :
Olivier Douville, psychanalyste, Laboratoire CRPMS Université Paris 7,
Nicole Khouri , sociologue, IMAF
Julie Peghini, anthropoloque, Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, Laboratoire CEMTI
Monique Selim, anthropologue, directrice de recherche à l’IRD
Le lieu : la Maison Suger
Centre international de recherche, d'accueil et de coopération pour chercheurs étrangers de haut niveau de la Fondation MSH
Située dans le Quartier Latin, centre historique de Paris, la Maison Suger a été créée en 1990 par la Fondation Maison des Sciences de l'Homme afin d'offrir aux chercheurs étrangers en sciences humaines et sociales devant séjourner à Paris - pendant des durées prolongées, dans le cadre de collaborations avec des équipes et des chercheurs français et étrangers - un environnement de travail et de vie adapté à leurs besoins. Elle a également pour mission de favoriser les échanges entre chercheurs de toutes disciplines et nationalités, afin de susciter et révéler de nouvelles perspectives et de nouveaux projets ou programmes de coopération scientifique. La FMSH prend en charge environ un tiers des coûts de fonctionnement globaux de la Maison Suger afin de permettre d'optimiser l'accueil de tous les chercheurs étrangers qui séjournent dans cette institution.
La Maison Suger est animée par une équipe assurant l'accueil et le soutien scientifique des chercheurs invités.