Formes narratives et co-production dans les cinémas du monde arabe
Infos pratiques
Université Saint Joseph de Beyrouth Beyrouth, Liban
Description
Les industries cinématographiques arabes sont en général peu développées. Les pays arabes restent donc souvent dépendants des fonds d’aide à la production internationaux, en particulier européens. Cette dépendance met les producteurs, les scénaristes et les réalisateurs arabes dans une position subalterne par rapport aux producteurs et financeurs européens dont les attentes à la fois au niveau des contenus des films et de leurs formes narratives finissent par fortement influencer le processus de création. D’un autre côté, des espaces de libertés et de résistance peuvent également être créés au sein de ce système. L’objectif de ce colloque est d’interroger la relation complexe entre les cinématographies arabes et les fonds d’aide internationaux.
Argumentaire Les industries cinématographiques arabes restent en général peu développées malgré les récents succès internationaux de certains films et la prolifération des festivals de cinéma. À l’exception de quelques rares exemples comme l’Egypte et, dans une certaine mesure, le Maroc qui ont su développer des systèmes de production locaux, les autres pays arabes restent dépendants des fonds d’aide internationaux, en particulier européens. Cette dépendance met les producteurs, les scénaristes et les réalisateurs arabes dans une position subalterne par rapport aux producteurs et financeurs européens dont les attentes à la fois au niveau des contenus des films et de leurs formes narratives finissent par fortement influencer le processus de création. L’un des objectifs de ce colloque sera d’interroger l’influence des financements européens sur les films coproduits. Comment cette influence s’opère-t-elle ? Comment et dans quelle mesure les cinéastes, scénaristes et producteurs arabes se conforment-ils à certaines normes et certaines contraintes ? Aussi, dans quelle mesure ce rapport de forces peut-il influencer les films non-coproduits, par mimétisme ou par un désir de reconnaissance internationale ? D’un autre côté, des champs de libertés peuvent se créer au sein de ce système : d’une part parce que ce système peut offrir aux créateurs arabes un espace d’expression débarrassé de la censure d’état qui peut s’exercer plus fortement sur les films produits localement ; et d’autre part, parce que certains cinéastes arrivent à trouver le moyen de composer avec ce mode de production afin de créer des œuvres cinématographiques rompant avec l’uniformité qui découle des systèmes hégémoniques. Ce colloque interrogera donc également ces films et les mécanismes par lesquels ces espaces de liberté peuvent exister. Enfin, certains cinéastes font le choix de rompre radicalement avec ce système, et optent pour des modes de productions alternatifs (crowdfunding, autoproduction, coopératives cinématographiques...), ou choisissent d’inscrire leur pratique du cinéma dans des formes plus marginales comme le cinéma expérimental ou les installations vidéos. Ce colloque aura aussi pour objectif d’apporter un éclairage sur ces pratiques alternatives du cinéma dans le monde arabe. Les intervenants pourront inscrire leurs communications dans un ou plusieurs axes parmi ceux qui figurent dans la liste suivante. Ils peuvent également choisir de traiter d’autres cinémas (d’Asie, d’Amérique latine, etc.) qui pourraient avoir des points communs avec la problématique du colloque. Toute autre piste de réflexion qui pourrait éclairer la problématique principale est aussi la bienvenue. Economie des cinémas arabes (financements, marchés, diffusion...) Réception populaire des films coproduits Cinémas arabes et festivals internationaux Politiques des festivals locaux Genres filmiques dans le cinéma co-produit Censure d’état et attentes des producteurs Cinéma d’auteur et co-production Normes narratives et marges de création Formes narratives spécifiques ou originales Modes de production et circuits alternatifs Modalités de soumission Les propositions de communications de 500 mots maximum devront être envoyées à l’adresse suivante arabcinemaconferencebeirut2019@gmail.com avant le 15 avril 2019. Le colloque aura lieu à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, les 2, 3 et 4 octobre 2019. Les communications pourront être présentées en français, anglais ou arabe. Organisation Ce colloque est organisé par l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques et le Département de Lettres françaises de la Faculté des lettres et sciences humaines, Université Saint-Joseph de Beyrouth, en collaboration avec l’Institut ACTE (EA 7539), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Comité d’organisation Elie Yazbek Karl Akiki José Moure Wissam Mouawad Comité scientifique Toufic El Khoury (Université Saint-Joseph de Beyrouth) Terri Ginsberg (American University in Cairo) Shohini Chaudhuri (University of Essex) Sarah Leperchey (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Hamid Aidouni (Université de Tétouan) Joshua David Gonçalves (American University of Beirut) Meryem Belkaïd (Bowdoin college) LIEUX Université Saint Joseph de Beyrouth Beyrouth, Liban DATES lundi 15 avril 2019 MOTS-CLÉS cinéma, production, scénario, esthétique, moyen orient, monde arabe CONTACTS Wissam Mouawad courriel : arabcinemaconferencebeirut2019 [at] gmail [dot] com URLS DE RÉFÉRENCE Université Saint Joseph de Beyrouth SOURCE DE L'INFORMATION Wissam Mouawad courriel : arabcinemaconferencebeirut2019 [at] gmail [dot] com |
ISSN 2114-821X
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