Kani ka bwé, L'esprit de résistance chez les Kongo
à la mémoire d'Ange Diawara et de ses compagnons, à l'occasion du quarante-et-unième anniversaire de leur sacrificeAujourd'hui à cheval sur le Congo-Brazzaville, le Congo-Kinshasa et l'Angola, les Kongo formaient autrefois un royaume organisé qui força l'admiration des premiers voyageurs européens(1). Deux ou trois siècles plus tard, ils se retrouvèrent asservis, administrés et déculturés dans le système colonial mis en place par les Européens, essentiellement Français, Belges et Portugais dans ce secteur de l'Afrique. Je fais partie, comme tant d'autres, des Africains colonisés à qui leurs instituteurs apprirent que leurs ancêtres étaient gaulois, avec une longue chevelure blonde et des yeux bleus, et bien d'autres fariboles... Ce qui très tôt m'invita à douter de l'histoire, en tant que science exacte, et à réaliser, en pastichant La Fontaine, « que l'histoire du plus fort est toujours la meilleure ! ». Nous l'avons appris à nos dépens au Congo, durant toute la période coloniale, mais aussi dans une période plus récente, voire contemporaine, où les hommes politiques au pouvoir mettent tout en œuvre pour fabriquer une histoire de toutes pièces dans le sens qui les arrange et pour pervertir ignominieusement la réalité...
L’accès à cette ressource est réservé aux abonnés. Rédigé le Jeudi 20 Juin 2013
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ISSN 2114-821X
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