Du labyrinthe au monstre en soi ou les dédales de l’écriture intimeDemeure de l’homme et de la bête, de la bête née de l’homme et se nourrissant de sa chair; demeure également de l’homme se mirant au spectre de la bête… depuis toujours le labyrinthe fascine. A la fois refuge et prison, seuil initiatique et arène sacrificielle, cette mystérieuse construction n’a eu de cesse d’interroger l’imaginaire collectif occidental dans lequel elle a acquis le statut de véritable « structure anthropologique ». Recouvrant les domaines architecturaux, symboliques et historiques, elle accède en effet à travers la métaphorisation mythologique, à un statut profondément incantatoire, puisqu'en elle se lisent sacralisation et impiété, faute et rédemption, errance et découverte. Rédemption du héros glorifié et faute de la mère adultère, sacralisation de l’univers cultuel et impiété de l’union sacrilège, errance initiatique et découverte identitaire... tout concourt en effet à la mise en exergue du lieu en tant que réceptacle de hantises. Du point de vue anthropologique d’ailleurs, le labyrinthe renvoie à tout un pan de l'imaginaire élémentaire pouvant rallier à la fois l’espace de l’intimité la plus profonde et celui de l’universalité partagée, il est le seuil sur lequel s’affrontent les forces vitales et mortifères au cours d’une lutte intrinsèquement cathartique. L’accès à cette ressource est réservé aux abonnés. Rédigé le Dimanche 15 Mai 2011
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ISSN 2114-821X
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