Approche du sujet dans son espace social, menée dans une perspective comparative sur les deux terrains (Burkina Faso et Madagascar) à partir des modalités d'expression de la personne qu'elles s'opèrent sur un mode verbal ou non verbal, direct ou médiatisé. Cette approche est menée selon différentes entrées, le biographique, la possession, les rituels funéraires et la fabrication collective de l'image du défunt, le façonnage des autels lignagers conçus comme une interface avec le monde invisible et une mise en récit d'un parcours personnel.
Cette question centrée sur le sujet impliqué dans sa pratique sociale et religieuse est traitée dans une étroite association avec l’écriture cinématographique d’une dizaine de documentaires construits autour d’une personne approchée à un moment précis de son histoire dans un contexte culturel et social déjà largement défriché.
Le choix des différents protagonistes n’a pas été opéré selon des critères liés à l’âge, au sexe, au statut, etc., mais plutôt en raison de la position périphérique qu’ils semblaient occuper, tous s’étant trouvés propulsés, pour des raisons diverses, à la charnière d’univers culturels et sociaux différents, pris dans une situation inédite, singulière, voire fortement controversée, les obligeant non pas à reproduire des modes de vie mais plutôt à « inventer », à frayer de nouvelles voies, des destins inédits d’hommes ou de femmes qui les conduisaient à des réflexions personnelles.
La mise en forme d'un grand personnage disparu. Prise de parole et prise de pouvoir
- Langage plastique, autel lignager et expression de soi
- Récits de vie